Master 1
Confectionner son autobiographie iconographique !
Victor Miot
« Tout architecte assemble, consciemment ou non, des images d’architecture intimes et constitutives d’un univers en soi. Une autobiographie iconographique met en forme cet imaginaire sous-jacent à une pratique architecturale et en traduit sa pleine complexité. Répertorier, sélectionner, ordonner, nommer, sourcer sont autant d’actions précises et décisives dans la constitution d’une collection d’images, propre à expliciter l’acte de conception de chacune et chacun d’entre nous. Les contenus, à même d’articuler un propos sans narration, embrasseront la diversité des profils participants et convoqueront des champs iconographiques pluriculturels (art, architecture, urbanisme ou paysagisme, construction ou transformation)... »
Autobiographies Iconographiques
Confectionner son autobiographie iconographique !
« Tout architecte assemble, consciemment ou non, des images d’architecture intimes et constitutives d’un univers en soi. Une autobiographie iconographique met en forme cet imaginaire sous-jacent à une pratique architecturale et en traduit sa pleine complexité. Répertorier, sélectionner, ordonner, nommer, sourcer sont autant d’actions précises et décisives dans la constitution d’une collection d’images, propre à expliciter l’acte de conception de chacune et chacun d’entre nous. Les contenus, à même d’articuler un propos sans narration, embrasseront la diversité des profils participants et convoqueront des champs iconographiques pluriculturels (art, architecture, urbanisme ou paysagisme, construction ou transformation)...
Cet intensif est un temps de recherche, de confection et de débat, propre à questionner sa culture de projet. Cet imaginaire personnel, qui s’affine et s’affirme projet après projet, constitue la matière première d’une autobiographie iconographique.
Répertorier consciemment ses souvenirs imagés est la première action à mener. La deuxième est d’en sélectionner les plus signifiants : ceux qui dépassent le propre objet de leur représentation ou ceux qui offrent des niveaux de lecture inattendus. Sélectionner revient en creux à exclure une majorité d’images - trop explicites ou simplistes - qui alimentent un flux contemporain seulement quantitatif. Ordonner constitue la troisième action en arbitrant sur les modalités d’un classement du corpus iconographique (chronologique, géographique, thématique, colorimétrique, etc.). La quatrième action est de nommer contentieusement les images, c’est-à-dire de renseigner, en quelques mots choisis, le sens personnel qui en émane. Sourcer permet enfin de situer l’iconographie dans un contexte culturel partageable.
Confectionner son autobiographie iconographique a pour objectif pédagogique de toucher l’idéal même de l’architecture qui silencieusement s’échafaude dans l’esprit de tout étudiant, au-delà de la mise en forme d’un projet et de sa confrontation au réel. C’est aussi fabriquer un objet imprimé dont la forme, le support, la proportion et la mise en page architecturent un propos personnel. »