Enseignement
L’École d’architecture de la ville & des territoires a pour ambition de former des architectes, c’est-à-dire des professionnels capables d’exprimer et d’argumenter des points de vue, de mettre en œuvre des solutions concrètes, de construire un positionnement critique et personnel sur leur pratique et d’assumer les responsabilités éthiques et sociales qui leur incombent.
L’enseignement du projet d’architecture est entendu comme l’ensemble des idées et des principes qui constitue le savoir architectural, articulant théorie et pratique et visant l’acquisition d’une culture séculaire afin d’engager des réponses contemporaines pertinentes pour préparer l’avenir.
C’est pourquoi il insiste sur les permanences en architecture afin de mieux répondre à ce qui, relevant de la conjoncture, est soumis à l’évolution incessante des règlements et des normes.
L’École d’architecture dispense une formation d’architecte qui conduit au diplôme d’État d’architecte organisée en deux cycles 1 : la licence, d’une durée de trois ans sanctionnée par le diplôme d’études en architecture et le master d’une durée de deux ans qui permet d’obtenir le diplôme d’État d’architecte.
Licence
La licence est centrée sur la pratique du projet et sur l’acquisition des concepts et des outils fondamentaux de la discipline à travers quatre champs complémentaires: histoire et théorie, construction, urbanisme et paysage, et représentation. Elle se conclut par la production d’un rapport d’étude, véritable initiation à la recherche.
Master
Le master permet à l’étudiant d’acquérir une vision problématisée et une pensée critique sur la discipline ; il s’organise en quatre filières d’approfondissement qui expriment des positions idéologiques marquées mais complémentaires :
Architecture & Experience
La filière Architecture & Experience propose de confronter une réflexion théorique sur les règles qui guident la conception d’un projet, aux conditions spécifiques d’un programme architectural.
Le travail est nourri au préalable par la réflexion engagée dans le cadre du séminaire. Le niveau de complexité attendu relève moins de l’échelle ou de la nature du programme en soi que du nombre de niveaux de signification engagés par les projets.
Culture et histoire sont mobilisées au service de réponses précises et articulées aux enjeux de l’évolution des situations contemporaines.
éléments, structure & architecture
La filière se fonde sur l’hypothèse que l’architecture se construit. Cette position fondamentale se matérialise selon nous par son indispensable ancrage dans les réalités du monde, par la prise en compte d'un système d’éléments permanents qu’il convient de considérer avec objectivité, qu’ils soient physiques, climatiques, économiques, technologiques ou politiques. Par l’exploration des liens étroits qu’entretiennent les éléments de la nature et ceux de l’architecture, dans une relation d’étrange cohabitation, nous ambitionnons l’émergence d’une pensée constructive partagée, économe et rationnelle, consciente et engagée.
Fragments
La filière Fragments interroge l’architecture à travers son rapport à la métropole et au territoire. Le dialogue recherché, entre géographie et signes architecturaux, impose des changements d’échelle et de regard, assume un certain écart, et implique l’interrogation permanente de la pensée du projet. La filière évite l’opposition apparente entre contingences métropolitaines et discipline architecturale et refuse de choisir entre qualité du design et complexité du processus. L’hypothèse est que cela est possible, et que l’un doit alimenter et contribuer à l’autre.
Transformation
La filière Transformation explore les problématiques architecturales liées au recyclage ou au réemploi du bâti (construire sur le construit) et au détournement de la vocation première de certains sites (vides des lotissements pavillonnaires et des grands ensembles, zones d’activités en déshérence, friches industrielles, délaissés d’infrastructure…). Elle prend au sérieux les dispositions des « SCoT facteur 4 » qui interdisent toute extension urbaine et explorent les conditions d’une architecture fabriquée avec – et non plus sur – les ruines du monde actuel. Il faut apprendre à transformer.
De telles transformations sont à même de réinterroger les relations architecturales et urbaines aussi bien que les procédés constructifs et l’économie de la construction.
L’enseignement part de l’hypothèse qu’il s’agit désormais, et de plus en plus, de construire avec et à partir de l’existant, et de recycler ou de réemployer le déjà-là.
Les représentations et les idées qui fondent ces filières sont explicitées et énoncées : c’est le meilleur moyen pour permettre aux étudiants de construire eux-mêmes leur propre posture architecturale que de traverser une série de mondes singuliers au cours de leurs études.
Au cours de ces années d’études, les étudiants se confrontent au monde professionnel par le biais d’un stage long. Nous leur permettons également d’engager une césure d’un an pour réaliser d’autres expériences.
Formations post-master
Après le diplôme d’État d’architecte, il est possible d'obtenir une licence d’exercice en validant une «Habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre» HMONP ou poursuivre des études.
Dans ce cadre, l’École d’architecture porte des formations post-master à l’avant-garde des évolutions du métier et des enjeux de la transition environnementale aux échelles de l’architecture et de l’urbanisme.
Fondé en 2005, le diplôme de spécialisation et d’approfondissement en architecture DSA d’architecte-urbaniste forme les architectes et paysagistes à l’urbanisme de projet et s’intéresse à des territoires peu étudiés qui croisent des thématiques comme la gestion des risques, l’autonomie territoriale, l’agriculture, le tourisme, etc.
Créé en 2013, le diplôme propre aux écoles d’architecture Architecture Post-Carbone, coproduit avec l’École des Ponts ParisTech, approfondit la question de l’impact des bâtiments et des infrastructures sur l’environnement.
Doctorat
L’École d’architecture offre également la possibilité de réaliser un doctorat. Les doctorants sont accueillis au sein d’une équipe de recherche, l’Observatoire de la condition suburbaine (OCS), composante de recherche de l'Université Gustave Eiffel. L'OCS fait également partie de l'UMR AUSser3329. Le laboratoire est structuré autour des axes que sont la théorie architecturale, l’architecture du territoire, l’énergie et plus encore, la relation entre ces trois domaines. L’activité de recherche s’articule autant que possible aux problématiques enseignées en licence, master et post-graduate et nourrit, en retour, l’enseignement. Une des particularités de son activité est la publication d’ouvrages de référence, principalement la revue «Marnes» : documents d’architecture.
Formations en partenariat
En plus du cursus Structure et Architecture dispensé conjointement avec l’École des Ponts ParisTech, l’École d’architecture propose différentes formations en partenariat telles que la licence professionnelle ACPAE d’assistant à chef de projet en aménagement de l’espace et, depuis la rentrée 2017-2018, le DSA MOA Architecture et maîtrise d’ouvrage architecturale et urbaine en partenariat avec l’Ensa Paris-Belleville.
Formation continue
Enfin, dans le cadre de son offre de formation continue, l’École d’architecture propose des sessions courtes de formation continue qualifiante et certifiante pour permettre aux professionnels de développer leurs compétences. Elle permet aussi une prise en charge des coûts pédagogiques pour des actions de formation diplômante comme l’HMONP, le DSA d’architecte-urbaniste et le DPEA Architecture Post-Carbone.
Toutes ces composantes fonctionnent dans une synergie qui repose sur la conviction commune que la théorie, l’histoire et la pratique du projet d’architecture offrent une jurisprudence pour envisager les territoires de demain et négocier la transition qu’appellent les préoccupations environnementales actuelles.
Temps forts
L’année universitaire est ponctuée d’événements qui contribuent à une volonté d’ouverture et participent de la capacité critique et introspective de l’École d’architecture.
Le workshop inter-années
Dans le but d’expérimenter de nouvelles pédagogies, l’école organise depuis 2016 un intensif inter-années. Ce court exercice d’une semaine donne l’occasion à nos étudiants de 2e, 3e et 4e années de travailler ensemble sur des réflexions transversales à la ville, au territoire et à l’architecture. Près de 250 étudiants choisissent ainsi d’intégrer l’un des nombreux ateliers proposés par des équipes enseignantes inédites formées pour l’occasion.
Le grand tour
Pour marquer la fin de chaque semestre mais également dans une démarche introspective, l’École organise chaque année deux grands tours des ateliers durant lesquels sont présentés tous les travaux qui viennent d’être notés en jury de projet. Véritable moment de rencontre pédagogique entre les enseignants, les étudiants et les personnels administratifs, ce « grand tour » fait également l’objet d’une expertise par des personnalités extérieures du monde de l’architecture mandatées par l’école pour « évaluer » la production étudiante et rendre un rapport.
Les conférences
Des conférences, débats, journées d’études sont organisés régulièrement à l’école. Ces moments d’échanges avec des intervenants extérieurs permettent aux étudiants de rattacher les questions de l’architecture et de la ville à des débats et controverses de société, fondamentales dans l’appréhension et l’apprentissage des territoires.
Elle se renforce par une dynamique d’échanges au niveau international et par de nombreux voyages d’études à l’étranger visant à enrichir le parcours de nos étudiants.
- Conformément aux textes nationaux qui réglementent l’enseignement en architecture ainsi qu’à la déclaration de Bologne. ↩