Licence 3
1 000 logements
Le thème « 1000 logements », proposé cette année à l’ensemble de la promotion comme exercice concluant la Licence, convoque la modernité dans son ambition du logement pour le plus grand nombre. Dans le cadre de cet atelier, les acquis des expérimentations du Mouvement moderne sur le logement, sa distribution, sa logique d’assemblage, seront analysés de façon critique et constitueront un corpus commun.
Le site d’étude choisi, situé à la confluence de Clamart, Meudon et Vélizy-Villacoublay, concentre toute la complexité de l’héritage moderne, tant celui des années trente – cités-jardins de Châtenay-Malabry (La Butte Rouge, 1930) et du Plessis-Robinson (Cité du Plateau, 1930), que celui de l’après-guerre – Cité de la Plaine à Clamart (Auzelle, 1953), Meudon-la-Forêt (Pouillon, 1959) et Z.U.P. de Vélizy (1961).
plan de masse
îlot
barre
plot
1 000 logements
VILLE
Le périmètre d’intervention, situé dans le secteur Ouest de la commune de Vélizy-Villacoublay, sur l’emprise du parc d’activité Inovel et du centre commercial Vélizy 2 (1972), est caractérisé par un zoning strict – « zone d’activité » (125 ha) et « centre commercial régional » (80000 m²) – issu de la création de la Z.U.P. au début des années 60.
Considérant la quantité de 1000 logements comme une masse critique permettant de transformer le périmètre d’intervention, l’atelier s’est fixé comme objectif, se fondant sur les mutations en cours sur le site – création d’un secteur UK à destination de logements dans le PLU révisé de 2017 et projet d’extension du centre commercial à hauteur de 50% de sa surface actuelle, de créer un nouveau centre urbain d’approximativement 18 ha pour la commune de Vélizy-Villacoublay. Celui-ci, s’appuyant sur l’attractivité de Vélizy 2 et le développement de nouvelles dessertes de transports en commun, s’installe sur un axe est-ouest et met en relation le centre commercial et la forêt domaniale de Meudon au moyen d’un parc linéaire bordé par quatre opérations de logements.
Les objectifs du projet à l’échelle de la ville (1/2000) sont les suivants : casser le zoning existant par l’implantation de logements et d’équipements, créer un espace ouvert à l’échelle de la commune qui soit partagé par les usagers de Vélizy 2, du parc d’activité et des logements, accroître la densité en s’agrégeant aux projets en cours et en réutilisant les infrastructures existantes, réduire l’imperméabilisation des sols en créant des espaces verts et en diminuant le stationnement en surface, ouvrir le centre commercial sur la ville en délocalisant une partie de ses parkings et commerces sur l’espace public.
BATIMENT
A l’échelle du bâtiment (1/500), les projets par groupe sont basés sur les deux postulats suivants :
L’exploration d’un type de la modernité : îlot, barre, plot, tour. Sur la base du type sélectionné, et en s’appuyant sur une référence des années 1920-1930, sont déterminés la distribution, l’épaisseur du bâti ainsi que le type et la répartition des logements. Le nombre minimum de logements est fixé à 250 et leur surface augmentée de 20% par rapport aux standards usuels.
La recherche d’une réversibilité entre logements et bureaux liée à l’implantation au sein d’un parc d’activité : trame de 8,10 m décomposée en modules de façade de 1.35 m en panneaux préfabriqués non porteurs, hauteur sous dalle de 2.70 m et hauteur d’étage de 3 m, charges d’exploitations uniformisées à 350 daN/m², séparatifs entre logements en cloisons légères, gaines techniques associées aux trames structurelles et circulations verticales déportées hors des plateaux habitables.
LOGEMENT
A l’échelle du logement (1/50), les projets individuels sont basés sur les deux hypothèses suivantes :
Réinvestir le bâtiment projeté comme s’il s’agissait d’un bâtiment existant, en considérant la conservation des dalles, porteurs verticaux, gaines techniques et distribution.
Ce réinvestissement s’effectue selon un mode de cohabitation spécifique, à partir de l’élaboration de scénarios issus des habitants, permettant ainsi de détailler l’usage du logement ainsi que de ses espaces partagés. Le concept d’idiorythmie, issu de Roland Barthes, sert de fil conducteur à cette exploration de nouvelles formes de cohabitation.
Enseignant :
Grégory Azar
Assistant :
Léo Pommereul