École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Diffusion et sens des objets connectés en architecture.

Attentes, représentations et réalités : le cas des environnements de bureaux.

mercredi 10 janvier 2024
à 10:00
Soutenance de thèse de Marie Bourget-Mauger
en amphithéâtre 130

Jury
Urlberger Andrea, rapportrice, Docteur en Esthétique sciences et technologies des images, Laboratoire de Recherche en Architecture (LRA) - ENSA Toulouse
Pillon Thierry, rapporteur, Docteur en Sociologie, Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne
Nappi Ingrid, examinatrice, Docteure en Sciences économiques, ESSEC Business School
Nivet Soline, examinatrice, Docteur en Architecture, Laboratoire ACS - ENSA Paris-Malaquais
Picon Antoine, directeur de thèse, Docteur en Histoire, Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS) - ENPC, Harvard Graduate School of Design
Henry-Biabaud Edouard, Représentant de l'entreprise VINCI Energies Management - Axians (thèse CIFRE)

Résumé
Cette thèse explore l'impact de l'intégration des objets connectés en architecture, en prenant le cas d'étude des environnements de bureaux. Tout d'abord, l'analyse du concept de Smart Building, ou de bâtiment connecté, montre que ce dernier s'inscrit dans la quête d'une chimère architecturale, celle du bâtiment intelligent. Nous montrerons que cette quête d'une architecture intelligente augmentée par les nouvelles technologies remontent aux premières théories cybernétiques dans lesquelles des bâtiments, envisagés comme flexibles, auto-adaptatifs, et autonomes, sont conçus pour répondre aux futurs défis urbains, énergétiques et climatiques.

Par ailleurs, nous démontrons le rôle central aujourd'hui pris par les objets connectés dans la concrétisation de cette chimère du bâtiment intelligent. En effet, depuis les années 2010, leur généralisation a révolutionné la gestion et le fonctionnement technique des bâtiments, nécessitant une réévaluation de l'intégration des dispositifs techniques en architecture. Aussi, nous proposons deux nouveaux principes d'intégration des systèmes techniques pour tenir compte de l'impact à long terme des objets connectés, celui d'indétermination des objets techniques et celui d'écologie.

Enfin, cette recherche aborde la manière dont les objets connectés impactent la conception traditionnelle de l'architecture, la transformant d'une entité statique en un bien immobilier de service. L'étude des environnements de bureaux illustre cette évolution vers une architecture servicielle connectée. Cette thèse révèle que l'intégration des objets connectés en architecture trouve son sens dans la rencontre paradoxale des enjeux écologiques et économiques, en reliant ainsi les environnements de bureaux connectés aux stratégies d'entreprise, aux pratiques managériales, et aux préoccupations environnementales.

Crédits :
Nicolas Schöffer. Tour Lumière Cybernétique de Paris-La Défense en situation, illuminée, vers 1970 - © N.Dewitte/LaM Adagp, Paris - Éléonore de Lavandeyra-Schöffer, 2018.