Les nouveaux chemins de la plaine de la Haute Mauldre – Un centre d’interprétation archéologique et patrimonial à grande échelle
Le point de départ de cette étude est la ferme d’Ithe, ancienne grange cistercienne du XIIe siècle continuellement reconstruite et utilisée jusque dans les années 1960. Ses fondations reposent sur les ruines de la cité gallo-romaine de Diodurum, mises à jour lors des fouilles préventives du chantier de déviation de la RN 12. Ces découvertes s’ajoutent à la grande variété de sites patrimoniaux de haute importance que compte la plaine de la Haute Mauldre, un territoire agricole au cœur des Yvelines. Sites archéologiques, châteaux classiques, églises romanes, bourgs médiévaux, maisons de personnalités célèbres du XXe siècle… C’est pour valoriser et mettre en lien cette richesse ignorée et élargir le cadre de la réflexion patrimoniale à l’échelle territoriale que la Drac Île-de-France, en partenariat avec l’ApsaD, a mandaté le DSA d’architecte-urbaniste. Partant du site de la ferme d’Ithe, dont l’aménagement à l’échelle architecturale est déjà engagé, la commande s’attelle à la mise en place d’un Centre d’interprétation archéologique et patrimonial (CIArP) à grande échelle. Entre problématiques ordinaires du périurbain français et dimension culturelle exceptionnelle, l’étude se doit de repenser la mise en valeur du patrimoine et son intégration dans la vie quotidienne à l’aune des grands enjeux environnementaux de notre ère. En se penchant sur les traces du passé et leurs persistances, il s’agit de comprendre les modes de vie et de déplacement qui ont façonné le paysage d’aujourd’hui et de s’interroger sur celles qui caractériseront le siècle à venir. La grande échelle du Centre d’interprétation permet non seulement d’enrichir les éléments patrimoniaux d’un contexte physique et historique élargi, mais est aussi l’occasion d’intégrer les enjeux urbains et paysagers du territoire au projet culturel. Le CIArP à grande échelle prend la forme d’un maillage de mobilités douces qui tisse un réseau continu sur l’ensemble de la plaine de la Haute Mauldre. Médiateur de l’histoire et de la géographie de ce territoire, ce maillage se veut aussi être un support pour de nombreux projets, vecteurs de développement à l’échelle de la plaine. La réponse apportée par le DSA, qui prend la forme d’une infrastructure territoriale légère, est l’occasion de fédérer l’ensemble des acteurs locaux autour d’une démarche partagée, qui participe à repenser des modes de vie et de déplacement et à s’inscrire dans les transitions en cours en s’appuyant sur la riche histoire qu’ils partagent.