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Les espaces ouverts d’Argentan — Valoriser le centre et sa cohésion avec le grand territoire

Mot-clés : centre-ville espace public identité territoriale quartier de gare logement patrimoine paysage tourisme

La désirabilité d’Argentan souffre aujourd’hui de l’image froide et minérale d’une ville de la Reconstruction. En effet, son noyau médiéval fortifié combiné à l’application des principes de l’urbanisme moderne après la Seconde Guerre mondiale, en font aujourd’hui une ville faite pour l’automobile dans laquelle l’accessibilité au piéton est réduite, questionnant ainsi l’application du concept de « ville marchable ». De plus, le faible rapport qu’entretient la ville avec l’Orne et avec le paysage de bocage conduit à s’interroger sur la présence de ces entités naturelles vis-à-vis du maillage urbain. Afin de répondre aux problématiques de visibilité et d’accessibilité au centre-ville, mais également de mobilité, d’habitat et de préoccupations environnementales, cette étude envisage l’espace ouvert comme un élément vecteur de transformation et d’amélioration de la qualité de vie. Qu’il s’agisse d’aires de stationnement, d’espaces naturels, de lieux publics, de délaissés urbains ou encore de paysages agricoles, la générosité d’espaces ouverts dont a hérité Argentan incarne un levier de valorisation permettant de transformer l’image de cette ville de la Reconstruction et de favoriser la cohésion entre le grand territoire et l’hypercentre d’Argentan. L’étude associe enjeux territoriaux et interventions à plus petite échelle sur des fragments de ville. L’espace ouvert du territoire interroge les continuités de cheminements cyclables, pédestres et équestres s’inscrivant dans une logique de circuit touristique autour d’éléments patrimoniaux et paysagers. Le paysage naturel de l’Orne avec la lisière de ville, qui fait lien entre l’espace urbain et le paysage, nous interroge sur ses enjeux de densification et de diversité programmatique. Le paysage productif avec la zone artisanale se raccroche aux enjeux de production et de redistribution de l’alimentation sur le territoire. Dans une seconde partie, le projet s’attache à l’espace ouvert de la ville et tente de résoudre le problème de sur-aménagement des rues du centre-ville, et notamment de la rue commerçante, afin de permettre la création d’un espace de déambulation apaisé pour le piéton et les autres mobilités douces. Enfin, le centre historique devient un sujet de transformation principal de l’espace public et de son dialogue avec intercommunalité. Il inclut ainsi la redéfinition du profil de voirie du boulevard Général de Gaulle, la recomposition de l’îlot médiéval du rempart, ainsi que l’aménagement de la place du marché en lien avec un véritable jardin en cœur de ville.