Le rivage de Baillif, Basse-Terre et Gourbeyre : de la route littorale à la promenade de bord de mer
En Guadeloupe, face à la mer des Antilles, les villes de Baillif, Basse-Terre et Gourbeyre sont coupées de leur rivage par de grandes infrastructures héritées des aménagements du XXe siècle. Le front de mer se résume à la route littorale et aux enrochements. Coincée entre une voie rapide et un rivage presque entièrement artificialisé, la promenade de bord de mer est aujourd’hui délaissée par les touristes comme par les habitants qui ont fini par « tourner le dos à la mer ». Commanditée par ces trois communes ainsi que par la DEAL de Guadeloupe, cette étude cherche à rendre à la ville son littoral et à transformer l’image de sa façade maritime. Le défi du projet réside dans sa capacité à associer enjeux territoriaux et locaux, logiques de flux et logiques d’usage, au sein d’un aménagement littoral unificateur. La bande côtière des communes littorales françaises, et a fortiori dans les îles volcaniques, est très contrainte. Elle demeure cependant l’espace d’articulation privilégié des différentes pièces urbaines et paysagères qui composent le littoral. Au sein d’un territoire morcelé, entrecoupé par les ravines et les routes, cette propriété devient essentielle. En prenant appui sur les tissus urbains, la géographie et les infrastructures, l’étude propose une manière de reconstruire une continuité littorale et tente de réconcilier les villes avec leur rivage.